• Padoue padoue

    Padoue Padoue se tient comme un drakkar viking, la tête en figure de proue, les ailes gonflées telles des voiles : elle est mère depuis peu...

    Padoue padoue

    Elle n’a pas fait semblant : une dizaine de poussins pépie gentiment sous elle.

    Elle a eu l’idée de couver en altitude dans un coin bien planqué et mère et enfants se sont retrouvés mués en parachutistes de vol libre pour retrouver le sol nourricier.

    Certains poussins –trop téméraires ou moins chanceux- ont payé de leur vie cette extravagance. En effet, la mère avisée, bien que le cœur manifestement déchiré devant les appels au secours des petits tombés, a choisi de rester avec le plus grand nombre.

    Le navire est donc parti en croisière avec 6 matelots.

     

    Padoue Padoue est la poule attitrée de deux des coqs de dehors qui ont établi leur territoire dans laPadoue padoue grange, et c’est là que sont nés les poussins. C’est aussi la seule femelle rescapée en liberté : elle est très courtisée, malgré son caractère fantasque.

    En effet, Padoue Padoue fait partie des padoues « zinzin », ça arrive parfois chez les padoues, rarement, mais j’ai hérité d’un sacré exemplaire…. Elle est totalement hystérique et part en courant et hurlant au moindre événement, fut-il mineur…Ceci dit cela lui a sauvé la vie plusieurs fois.

    Née en 2010, elle vit en liberté car je n’ai jamais pu la faire tenir dans un groupe de reproducteurs. Comme elle n’était pas vendable avec son sale caractère, elle a fini par se retrouver en liberté après un épisode renardesque mémorable. Elle a été la seule rescapée d’un massacre de printemps où une soixantaine de coqs et poules ont trouvé la mort sous la dent d’une mère renard qui avait tâche de nourrir ses petits…Mais elle est tellement terrible que même le renard n’en n’a pas voulu : c’est mon voisin qui l’a trouvée en haut de Keres Avenue et est venu me voir en me disant « c’est à toi ça ? ». « Ca » était légèrement blessée et tellement choquée qu’elle en a oublié d’hurler quand je l’ai installée à l’infirmerie où elle a repris vie et zinzinnerie…au point presque de me faire regretter de l’avoir soignée…C’est depuis cet épisode qu’elle vit dehors, encadrée par ses deux gardes du corps.

     

    Mais revenons à notre navire amiral et ses passagers…Padoue padoue

    Padoue Padoue, en navigatrice expérimentée, est partie mettre sa famille à l’abri sous le concasseur à blé. Il a fallu traverser avec ses poussins une zone dénudée pour atteindre cet endroit où elle trouvera pitance et … assistance, car ce faisant elle a changé de territoire et se retrouve entourée des autres coqs de dehors qui sont les maîtres de ces lieux. Ces derniers ont aussitôt établi un cordon protecteur autour du navire, intrigués et respectueux, savourant l’aubaine future : une poule fertile et très certainement de futures compagnes parmi les petits….

    Les pères, arrêtés à la frontière invisible qu’ils n’ont pas le droit de franchir sans représailles sévères, contemplent de loin leur descendance, et, frustrés, sont allés tenter leur chance auprès des poulettes appenzelloises qui leur paraissent tout à fait appétissantes…

     

    Un des coqs du hangar est particulièrement attentif à ces naissances. Tandis que ses frères dominantsPadoue padoue montent la garde en quinquonce devant le porche et menacent tout ce qui passe trop près du navire : autres coqs non tolérés, chats qui rasent les murs…, il reste couché comme la poule, à ses côtés, figé en statue de pierre, les ailes prêtes à accueillir les petits sous lui, les yeux mi-clos… On sent en lui comme un sentiment maternel, une envie de sentir sous ses ailes ces petites boules de chaleur qui pépient joyeusement, et je me dis que s’il arrivait quelque chose à Padoue Padoue, ses petits seraient aussitôt pris sous l’aile de ce père adoptif, du moins… les poussins femelles….

    Un jour, à ce sujet, je vous conterai l’histoire de la Princesse, sauvée de la mort par les coqs (qui avaient comme une idée derrière la tête…).

     

    Que fera Padoue Padoue une fois les poussins plus grands ? Retournera-t’elle dans sa première famille ? Restera-t’elle sous la haute protection des coqs de dehors ? La laisseront-ils partir ? L’avenir nous le dira…

     
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  • Commentaires

    4
    Nick
    Samedi 20 Février 2016 à 16:18

    Votre ferme a l'air tout simplement grandiose même sis ce n'est pas le mot approprié!! yes

      • Vendredi 26 Février 2016 à 21:36

        Merci ! wink2

        Si le grandiose est dans de tout petits riens, alors oui elle l'est...yes

    3
    Mam69
    Vendredi 15 Janvier 2016 à 20:18

    Un très beau conte de Noël, et une belle étude de caractère !

    On attend la suite avec curiosité et impatience...En tous cas on souhaite bon vent à ce navire et à son équipage.

    2
    ThierryBrother
    Dimanche 10 Janvier 2016 à 21:57

    Quel suspens !! Mes meilleurs vœux aux poussins du dehors. Ne seront-ils pas happés par la Baleine, comme Jonas en son temps ?

    N'empêche, les coqs, ils ont toujours une idée derrière la tête. Il y en a aucun qui soit simplement un bon samaritain ?

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