Il y a des jours à Keres, il me faudrait sept vies en même temps...

(Cet article est paru initialement en Avril 2014)

Il y a des jours à Keres, il me faudrait sept vies en même temps...

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Une pile de mails en retard, un bâtiment de jeunes à remonter, les terres à préparer pour les semis de maïs...

Bien entendu, tout ça en plus du quotidien, c'est-à-dire donner à manger et à boire à tout le monde, réparer les dégâts aux clotures créés par les coqs bourrés d'hormones mâles qui décident du jour au lendemain de déclarer la guerre au voisin auprès duquel ils ont gentiment passé tout l'hiver... ramasser les oeufs, mettre à couver, nettoyer le couvoir, accueillir les nouveaux-nés, glisser un oeil aux moutons dont c'est la période de mise-bas, cueillir l'herbe des cochons d'Inde et des lapins - à l'heure !- sinon ça râle...

Faire la vaisselle des poussins, appeler le marchand d'aliment, tenter de négocier avec le commercial du transporteur, appeler le docteur à tracteur pour un qui ne veut plus démarrer, trouver ce foutu boulon du 12 qui manque pour remonter la dernière dent sur le vibro... ah flûte j'ai oublié d'aller faire mes courses,... demain..., tenter de planter quelques salades et de faire l'ouverture de la pêche avant la fermeture...!

Mais ça c'est le printemps !

Pour vous faire participer un peu, vous pouvez regarder ce reportage de Keres Blog sur le déplacement du bâtiment d'élevage des jeunes et faire un tour en tracteur presque trentenaire tirant un diable du même acabit. Montez le son à fond, accrochez-vous au volant et en route pour quelques heures de secousses dans la poussière !

La vidéo ne dure qu'une minute 55 et vous avez certainement décroché avant la fin... Imaginez ça trois heures durant avec le bruit, la poussière et... le soleil dans l'oeil, inlassablement d'un bout du champ à l'autre, par bande de deux mètres... mais il faut bien qu'elles aient à manger nos cocottes...

Je suis sure que vous verrez d'un autre oeil les tracteurs travailler dans les champs des bords de route !